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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

— Voilà qui te coûtera aussi cher que tes vols, dit le commissaire.

— Possible, fit Jambe-de-Cerf ; mais je suis un peu vengé. C’est toujours ça. Quant au petit, si jamais il tombe sous ma patte, lorsque j’aurai tiré mon temps, je lui en ferai danser une dont il ne perdra pas la mémoire. Tu entends, Pépé.

— Je n’ai fait que me sauver, dit Pépé bravement. C’est vous qui vous êtes emparés de moi et qui me teniez prisonnier dans votre cave. Je me suis délivré et vous êtes des voleurs.

— Tu n’en viendras pas moins en prison avec nous, dit Jambe-de-Cerf.

Cette parole glaça d’effroi le pauvre petit Pépé.

— Est-ce qu’on me renfermerait encore dans cette vilaine prison où j’ai eu si peur ? se demanda-t-il. Ils en sont capables puisqu’ils m’y ont déjà enfermé, quoique que je n’eusse rien fait. Oh ! ces gros verrous, ces grilles, je ne veux pas les revoir ! Non, non, je ne veux pas revoir cette horrible chambre !

On attachait les menottes aux brigands qu’on venait d’arrêter et on les emmenait au commissariat.

Pépé chemina avec le commissaire.

— Monsieur, lui demanda-t-il, est-ce vrai que vous me ramenez en prison ?

— Tu n’es pas en prison, dit le commissaire. On ne t’y met que pour attendre, seulement pour qu’on sache, ce qu’on fera de toi et pour voir juger ces gredins-là.

Pépé ne comprit pas la différence qu’il y avait entre demeurer en prison pour attendre qu’on l’envoyât ailleurs ou