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Page:Monteil - Souvenirs de la Commune.djvu/32

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connaissait pas et je pense qu’il avait trop de besogne. Je commençais à être désespéré, le temps passait ; d’autres accueils et de patriotiques consolations, comme celles que me donna Gambetta, ne me suffisaient pas. Je m’en revins en Normandie en compagnie d’André-Pasquet[1] et de René Brice[2], qui venaient l’un et l’autre de la Délégation.

VIII Je commençai alors pour la première fois, probablement, de ma vie, à me rendre un peu compte de ma personnalité. Jusqu’alors, j’avais été en avant, à l’aveuglette, ne m’occupant que de mes travaux, que de mon action intrinsèque. Pour avoir collaboré à cinq ou six journaux, pour avoir fait de la propagande républicaine, pour m’être énormément remué, je m’imaginais être connu au

  1. Ancien rédacteur du Siècle
  2. Aujourd’hui député de Redon.