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LETTRES PERSANES.


    des provinces de Perse, comme qui dirait un intendant du Languedoc, avait envoyé ce prétendu ambassadeur pour des affaires de négoce entre des marchands, et que, pour se faire défrayer, il contrefit l’ambassadeur de Perse ; que Pontchartrain, dont cette ambassade regardait le département, ne voulut pas dévoiler la friponnerie, pour amuser le roi et lui faire sa cour, en lui laissant croire que le sophi lui envoyait un ambassadeur. » Notes du Journal de Dangeau. — Quoi qu’il en soit, on le reçut avec beaucoup de pompe. Il enleva une femme mariée, à qui il fit abjurer le christianisme. Cette femme était une bâtarde de l’abbé de Grançay. Voyez la Correspondance d’Élisabeth-Charlotte, duchesse d’Orléans, mère du régent. (Note de l’édition Dalibon. Paris, 1826.)