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DES ROMAINS, CHAP. XVIII.


cette patience avec laquelle les Gaulois souffrirent la révolution qui devait établir cette différence accablante entre une nation noble et une nation roturière[1]. Les Barbares, en rendant tant de citoyens esclaves de la glèbe, c’est-à-dire du champ auquel ils étaient attachés, n’introduisirent guère rien qui n’eût été plus cruellement exercé avant eux[2].

  1. A. Et une nation roturière, une nation qui se reservoit la liberté et l'exercice des armes, et une autre, destinée par la loi de sa servitude à cultiver les champs auxquels chaque particulier devoit être attaché pour jamais a.
  2. Voyez encore Salvien, liv. V ; et les lois du Code et du Digeste là-dessus. (M.)

    a Ceci est trop absolu. Montesquieu est revenu à des idées plus justes. Esprit des lois, XX, 10.