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CHAPITRE V.


GÉLON, ROI DE SYRACUSE.


Le plus beau traité de paix dont l’histoire ait parlé est, je crois, celui que Gélon fît avec les Carthaginois. II voulut qu’ils abolissent la coutume d’immoler leurs enfants [1]. Chose admirable ! Après avoir défait trois cent mille Carthaginois, il exigeoit une condition qui n’étoit utile qu’à eux, ou plutôt il stipuloit pour le genre humain [2].

Les Bactriens faisoient manger leurs pères vieux à de grands chiens : Alexandre le leur défendit [3]; et ce fut un triomphe qu’il remporta sur la superstition [4].

  1. Voyez le Recueil de M. de Barbeyrac [Histoire des anciens traités, Amsterdam, 1739 ], art 112. (M.)
  2. A. Il stipuloit pour la nature humaine.
  3. Strabon, liv. XI.
  4. A. B. N’ont point ce paragraphe.
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