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Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t4.djvu/161

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TROISIÈME PARTIE.


LIVRE QUATORZIÈME.


DES LOIS DANS LE RAPPORT QU’ELLES ONT
AVEC LA NATURE DU CLIMAT.


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CHAPITRE PREMIER.

IDÉE GÉNÉRALE [1].


S’il est vrai que le caractère de l'esprit et les passions du cœur soient extrêmement différents dans les divers climats, les lois doivent être relatives et à la différence de ces passions, et à la différence de ces caractères [2].

  1. Défense de l'Esprit des lois, seconde partie : Climat.
  2. De toutes les théories de Montesquieu, c'est celle du climat et de son influence qui a fait le plus de bruit. C'était la première fois que, dans les temps modernes, on donnait aux causes physiques une action aussi marquée sur la vie des peuples. De là des accusations sans nombre. Il faut reconnaître cependant que le climat joue un trop grand rôle dans les habitudes et le caractère des individus et des nations pour qu’il soit permis de n'en pas tenir compte. Montesquieu a-t-il été trop loin, c'est une autre question : le lecteur en décidera.
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