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Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t4.djvu/178

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DE L’ESPRIT DES LOIS.

Ce sont les différents besoins dans les différents climats qui ont formé les différentes manières de vivre ; et ces différentes manières de vivre ont formé les diverses sortes de lois. Que, dans une nation les hommes se communiquent beaucoup [1], il faut de certaines lois ; il en faut d’autres chez un peuple où l’on ne se communique point.

    on y dissipe moins, l'on a moins besoin de réparer, et l'appétit de manger est moins vif. Les jeûnes de l'église grecque qui nous paraissent si longs, le sont peut-être moins en rapport à ces climats-là, que les nôtres ne le sont en rapport à la froidure de notre pays. (Pecquet, Analyse raisonnée de l’Esprit des lois, p. 101.

  1. C'est-à-dire vivent beaucoup entre eux.
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