qui vendroit des statues de l’empereur non consacrées, ne tomberoit point dans le crime de
lèse-majesté
[1]. Les mêmes empereurs écrivirent à Julius Cassianus que celui qui jetteroit, par hasard, une pierre contre une statue de l’empereur, ne devoit point être poursuivi comme criminel
de lèse-majesté
[2]. La loi Julie demandoit ces sortes de
modifications : car elle avoit rendu coupable de lèse-majesté, non-seulement ceux qui fondoient les statues des empereurs, mais ceux qui commettoient quelque action semblable
[3], ce qui rendoit ce crime arbitraire. Quand on
eut établi bien des crimes de lèse-majesté, il fallut nécessairement distinguer ces crimes. Aussi le jurisconsulte Ulpien, après avoir dit que l’accusation du crime de lèse-majesté
ne s’éteignoit point par la mort du coupable,
ajoute-t-il que cela ne regarde pas tous
[4] les crimes de lèse-majesté établis par la loi Julie ; mais seulement celui qui contient un attentat contre l’empire, ou contre la vie de l’empereur
[5] .
Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t4.djvu/93
Cette page n’a pas encore été corrigée
77
LIVRE XII, CHAP. VIII.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/18/Montesquieu_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes%2C_%C3%A9d._Laboulaye%2C_t4.djvu/page93-1024px-Montesquieu_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes%2C_%C3%A9d._Laboulaye%2C_t4.djvu.jpg)