CHAPITRE XXV.
Il suit de là, qu’il y a très-souvent beaucoup d’inconvénients à transporter une religion [1] d’un pays dans un autre.
« Le cochon, dit [2] M. de Boulainvilliers, doit être très-rare en Arabie, où il n’y a presque point de bois, et presque rien de propre à la nourriture de ces animaux ; d’ailleurs, la salure des eaux et des aliments rend le peuple très-susceptible des maladies de la peau. » La loi locale qui le défend [3] , ne sauroit être bonne pour d’autres pays [4], où le cochon est une nourriture presque universelle, et en quelque façon nécessaire.
Je ferai ici une réflexion. Sanctorius a observé que la chair de cochon que l’on mange se transpire [5] peu ; et que même cette nourriture empêche beaucoup la transpiration des autres aliments : il a trouvé que la diminution alloit
- ↑ On ne parle point ici de la religion chrétienne, parce que, comme on a dit au liv. XXIV, ch. I, à la fin, la religion chrétienne est le premier bien. (M.) Cette note n'est point dans A. B.
- ↑ Vie de Mahomet. (M.) Sur cette interdiction, il faut lire la XVIIe et la XVIIIe des Lettres persanes.
- ↑ A B. Cette loi locale ne sauroit estre bonne, etc.
- ↑ Comme à la Chine. (M.)
- ↑ Médecine Statique, soct. III, aphor. 22. (M.)