taire et Childebert, dans la vue d’obliger chaque district à répondre des vols qui s’y feroient : on voit cela dans les décrets de ces princes
[1]. Une pareille police s’observe encore aujourd’hui en Angleterre.
Comme les comtes menoient les hommes libres à la guerre, les leudes y menoient aussi leurs vassaux ou arrière-vassaux ; et les évêques, abbés, ou leurs avoués [2] y menoient les leurs [3].
Les évêques étoient assez embarrassés : ils ne convenoient pas bien eux-mêmes de leurs faits Ils demandèrent à Charlemagne de ne plus les obliger d’aller à la guerre ; et, quand ils l’eurent obtenu, ils se plaignirent de ce qu’on leur faisoit perdre la considération publique : et ce prince fut obligé de justifier là-dessus ses intentions. Quoi qu’il en soit, dans les temps où ils n’allèrent plus à la guerre, je ne vois pas que leurs vassaux y aient été menés par les comtes ; on voit au contraire que les rois ou les évêques choisissoient un des fidèles pour les y conduire [4].
Dans un capitulaire de Louis le Débonnaire [5], le roi distingue trois sortes de vassaux : ceux du roi, ceux des évêques, ceux du comte. Les vassaux d’un leude [6] ou sei-
- ↑ Donnés vers l’an 595, art. 1. Voyez les Capitulaires, édit. de Baluze, p. 20. Ces règlemens furent sans doute faits de concert. (M.)
- ↑ Advocati. (M.)
- ↑ Capitulaire de Charlemagne, de l’an 812, art. 1 et 5, édit. de Baluze, tome I, p. 490. (M.)
- ↑ Voyez le capitulaire de l’an 803, donné à Worms, édit. de Baluze, p. 408 et 410. (M.)
- ↑ Capitulaire quintum, anni 819, art. 27, édition de Baluze, p. 618. (M.)
- ↑ De vassis domincis qui adhuc intra casam serviunt, et tamen beneficia habere noscuntur, statutum est ut quicumque ex eis cum domino