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LIVRE XXXI, CHAP. XXIII.

lèrent-ils le clergé ^[1] pour soutenir l’État, et en empêcher la chute ; en vain se servirent-ils du respect que les peuples avoient pour ce corps ^[2], pour maintenir celui qu’on de voit avoir pour eux ; en vain cherchèrent-ils à donner de l’autorité à leurs lois par l’autorité des canons ^[3] ; en vain joignirent-ils les peines ecclésiastiques aux peines civiles ^[4] ; en vain, pour contrebalancer l’autorité du comte, donnèrent-ils à chaque évêque la qualité de leur envoyé dans les provinces ^[5] : il fut impossible au clergé de réparer le mal qu’il avoit fait ; et un étrange malheur, dont je parlerai bientôt, fit tomber la couronne à terre.

↑ Voyez dans Nitard, liv. IV, comment, après la fuite de Lothaire, les rois Louis et Charles consultèrent les évêques pour savoir s’ils pourraient prendre et partager le royaume qu’il avoit abandonné. En effet, comme les évêques formoient entre eux un corps plus uni que les leudes, il convenoit à ces princes d’assurer leurs droits par une résolution des évêques, qui pourroient engager tous les autres seigneurs à les suivre. (M.) Note de la dernière édition.
↑ Voyez le capitulaire de Charles le Chauve, apud Saponarias, de l'an 859, art. 3. « Venilon que j’avois fait archevêque de Sens, m’a sacré ; et je ne devois être chassé du royaume par personne, saltem sine audientia et judicio episcoporum, quorum ministerio in regem sum consecratus, et qui throni Dei sunt dicti, in quibus Deus sedet, et per quos sua decernit judicia : quorum paternis correctionibus et castigatoriis judiciis me subdere fui paratus, et in proesenti sum subditus. » (M.)
↑ Voyez le capitulaire de Charles le Chauve, de Carisiaco, de l'an 857, édit. de Baluze,tome II, p. 88, art. 1, 2, 3, 4 et 7. (M.)
↑ Voyez le synode de Pistes, de l'an 802, art. 4 ; et le capitulaire de Carloman et de Louis II, apud Vernis palatium, de l’an 883, art. 4 et 5. (M.)
↑ Capitulaire de l’an 876, sous Charles le Chauve, in synodo Pontigonensi, édit. de Baluze, art. 12. (M.)
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[1] Voyez dans Nitard, liv. IV, comment, après la fuite de Lothaire, les rois Louis et Charles consultèrent les évêques pour savoir s’ils pourraient prendre et partager le royaume qu’il avoit abandonné. En effet, comme les évêques formoient entre eux un corps plus uni que les leudes, il convenoit à ces princes d’assurer leurs droits par une résolution des évêques, qui pourroient engager tous les autres seigneurs à les suivre. (M.) Note de la dernière édition.

[2] Voyez le capitulaire de Charles le Chauve, apud Saponarias, de l'an 859, art. 3. « Venilon que j’avois fait archevêque de Sens, m’a sacré ; et je ne devois être chassé du royaume par personne, saltem sine audientia et judicio episcoporum, quorum ministerio in regem sum consecratus, et qui throni Dei sunt dicti, in quibus Deus sedet, et per quos sua decernit judicia : quorum paternis correctionibus et castigatoriis judiciis me subdere fui paratus, et in proesenti sum subditus. » (M.)

[3] Voyez le capitulaire de Charles le Chauve, de Carisiaco, de l'an 857, édit. de Baluze,tome II, p. 88, art. 1, 2, 3, 4 et 7. (M.)

[4] Voyez le synode de Pistes, de l'an 802, art. 4 ; et le capitulaire de Carloman et de Louis II, apud Vernis palatium, de l’an 883, art. 4 et 5. (M.)

[5] Capitulaire de l’an 876, sous Charles le Chauve, in synodo Pontigonensi, édit. de Baluze, art. 12. (M.)
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