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NOTES

SUR


L’ANGLETERRE[1]
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Je partis le dernier octobre 1729 de la Haye ; je fis le voyage avec milord Chesterfield, qui voulut bien me proposer une place dans son yacht.

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Le peuple de Londres mange beaucoup de viande ; cela le rend très-robuste ; mais à l’âge de quarante à quarante-cinq ans, il crève.


Il n’y a rien de si affreux que les rues de Londres ; elles sont très-malpropres ; le pavé y est si mal entretenu qu’il est presque impossible d’y aller en carrosse, et qu’il faut faire son testament lorsqu’on va en fiacre, qui sont des voitures hautes comme un théâtre, où le cocher est plus haut encore, son siége étant de niveau à l’impériale. Ces

  1. Ces notes ont paru, pour la première fois, dans l’édition des Œuvres complètes, donnée par Lefèvre, en 1818, 5 vol. in-8°.