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PRÉFACE DE L’ÉDITEUR.

1834, n’en contient pas moins de quatre-vingt-seize ; j’en donne plus de cent cinquante, aussi est-ce un devoir pour moi de remercier toutes les personnes qui ont bien voulu mettre à ma disposition leurs richesses, et en premier lieu M. Vian, qui m’a généreusement offert une collection faite avec des recherches infinies durant plus de quinze ans.

Je remercierai également sir William Ffolkes, qui a tiré de ses archives huit lettres complètement inconnues en France et adressées à Martin Ffolkes, ami de Newton, et président de la Société royale de Londres. Ces lettres nous donnent quelques indications sur les liaisons de Montesquieu dans son voyage d’Angleterre, et à ce titre ne manquent pas d’intérêt.

M. de Ravignan m’a communiqué les lettres écrites à un de ses ancêtres, M. de Navarre, ami de jeunesse de Montesquieu, MM. de Fiers, Badin, delà Sicotière, Charavay m’ont donné copie des précieux autographes qu’ils possèdent. M. Cougny, professeur de l’Université, m’a retrouvé des lettres perdues dans un livre oublié. MM. Tamisey De Larroque, correspondant de l’Institut, M. Céleste, employé à la bibliothèque de Bordeaux, M. Masson, à Londres, m’ont signalé et envoyé plus d’une lettre curieuse. J’oublie peut-être quelques-uns de ces généreux donateurs, mais j’ai indiqué la provenance de chaque pièce, et reconnu ainsi mes obligations.

Ces lettres nouvelles ajouteront-elles à la gloire de Montesquieu ? je n’en crois rien ; elles sont écrites simplement, facilement, sans aucune prétention littéraire, et ne renferment pas de faits assez importants pour attirer l’attention de l’historien. Ce sont néanmoins des documents précieux pour la biographie de Montesquieu. On y trouve au plus haut degré la bonne humeur et la gaîté gasconnes ; rien de pédant, rien qui sente la jalousie littéraire ; un esprit facile, un cœur ouvert ; on reconnaît là l’homme qui se sentait heureux de vivre, et qui l’a dit si naïvement dans son portrait.

Pour les lettres publiées par Guasco, j’ai suivi la première édition, qui est plus complète, et d’un texte plus pur que la seconde ; j’ai conservé toutes les notes de l’abbé ; non qu’elles soient toujours intéressantes (il y est trop souvent question de lui), mais aujourd’hui où l’on est friand de détails sur le