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LETTRES FAMILIÈRES.


livres, qui n’ont besoin que d’être relus et recopiés ; c’est à-dire, de cinq parties vous en recevrez trois, qui feront le premier volume ; et après cela je travaillerai au second, que vous recevrez deux ou trois mois après. S’il ne vous reste plus de courses littéraires ou galantes à faire dans le Languedoc, vous ferez bien d’aller reprendre votre poste de confesseur de Madame de Montesquieu, ou celui de pénitent de M. l’évêque d’Agen [1].

Quoi qu’il en soit, en quelque endroit que vous me marquiez, je vous enverrai à la fin d’avril le premier volume. Si vous croyez avoir besoin d’un passeport de la Cour, je serai votre pis-aller, croyant qu’il vaut mieux que vous employiez pour cela M. le Nain ou M. de Tourny : ce que je ne dis point du tout pour me dispenser de faire la chose, mais parce que les intendants ont plus de crédit qu’un ex-président. Je vous embrasse de tout mon cœur.


De Paris, le 20 février 1747.


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LETTRE LVI.


AU MÊME.


J’ai parlé à M. de Boze ; il m’a renvoyé assez rudement et assez maussadement, et m’a dit qu’il ne se mêloit pas de ces choses-là ; qu’il falloit s’adresser à M. Fréret [2] et à M. le comte de Maurepas ; que c’étoit la chimère de

  1. Joseph-Gaspard Gilbert de Chabannes.
  2. Alors secrétaire perpétuel de l’Académie. (GUASCO.)