qui est pourtant une magnifique matière. Si je puis être en repos à ma campagne pendant trois mois, je compte que je donnerai la dernière main à ces deux livres, sinon mon ouvrage s’en passera. La faveur que votre ami, M. Hein, me fait de venir souvent passer les matinées chez moi, fait un grand tort à mon ouvrage, tant par la corruption de son
françois, que par la longueur de ses détails ; il vient me demander de vos nouvelles ; il se plaint beaucoup d’une ancienne dysurie, que M. le Dran a beaucoup de peine à vaincre, et il ne me paroît guère plus content du Stathouder. Je vous prie de me conserver toujours un peu de part dans votre amitié, et de ne pas oublier celui qui vous aime et vous respecte.
- De Paris, ce 28 mars 1748.
Monseigneur, j’ai d’abord craint qu’on ne trouvât de la vanité dans la liberté que j’ai prise de vous faire part de mon ouvrage [2] ; mais à qui présenter les héros romains, qu’à celui qui les fait revivre [3] ? J’ai l’honneur d’être, avec un respect infini, etc.