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LETTRES FAMILIÈRES.


Tout ce que je pourrai faire, soit pour retarder la conclusion, soit pour procurer un jugement favorable, sera fait avec tout l’empressement que j’aurai toujours, dès qu’il s’agira de chose qui vous touche.

Nous avons actuellement trois mois de répit sur ; car, d’ici à ce temps, il n’y aura point de congrégation.

J’ai cru faire bien dans ces circonstances de lever l’empêchement que j’avols mis à la publication de l’édition de Naples, et j’ai prié M. d’Arthenay, chargé des affaires du Roi depuis le départ de M. de l’Hospital, de ne s’y plus opposer.

Vous trouverez peut-être ce détail bien long, mais j’ai voulu vous dire tout, et ne rien vous laisser ignorer. Vous connaissez, monsieur, le sincère et inviolable attachement avec lequel, etc.


Rome, le 23 décembre 1750.


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LETTRE XCVIII [1].


A M. DUCLOS, DE L'ACADEMIE FRANÇOISE.


Je n’ai lu que la moitié de votre ouvrage [2], mon cher Duclos, et vous avez bien de l’esprit et dites de bien belles choses. On dira que La Bruyère et vous connoissiez bien voire siècle ; que vous êtes plus philosophe que lui, et que votre siècle est plus philosophe que le sien.

  1. Œuvres Posthumes de Montesquieu, in-12, p. 203.
  2. Considérations sur lés Mœurs de ce siècle.