« Monsieur le Président de Montesquieu communique à l’assemblée les premiers chapitres d’un Traité général des Devoirs. Tout y respire l’honneur, la probité, l’humanité, l’amour de la patrie. On ne sauroit inviter les hommes à la vertu d’une manière plus touchante, ce qui fait souhaiter de voir paroître au plus tôt cet ouvrage. »
Le public qui s’attend à une relation complète de ce qui s’est passé dans l’assemblée publique de l’Académie de Bordeaux, verroit sans doute avec regret que l’on n’a fait qu’y annoncer l’ouvrage de M. le Président de Montesquieu sur les Devoirs de l’Homme. C’est pour suppléer à cette omission que je vous envole l’extrait de sa dissertation.
L’auteur fait sentir, dans l’avant-propos, combien il est plus difficile à un philosophe chrétien de traiter des devoirs, qu’à un philosophe payen. Il dit qu’il est utile que la Morale soit traitée en même temps par les chrétiens et par les philosophes, afin que les esprits attentifs voyent, dans le rapport de ce que les uns et les autres enseignent, combien peu de chemin il y a à faire pour aller de la philosophie au christianisme.
Le premier chapitre est sur les Devoirs en général. Dieu en est l’objet universel, dans le sens qu’il doit remplir tous nos