Page:Montesquieu - Histoire véritable, éd. Bordes de Fortage, 1902.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
XIII
INTRODUCTION

encore à ce moment de ce petit roman que son fils, J.-B. de Secondat, devait publier seulement en 1783.

Il nous reste à dire un mot de la façon dont nous avons compris nos devoirs d’éditeur. Notre manuscrit est fort correct, et son orthographe est en tout conforme à celle du temps. Nous l’avons donc fidèlement reproduit, sauf quelques fautes évidentes que nous avons dû corriger. Par contre, nous nous sommes vu obligé à reconstituer entièrement sa ponctuation, très défectueuse, comme celle de presque tous les manuscrits de l’époque. Un très petit nombre de notes donnent, au bas des pages, les variantes les plus importantes, les passages qui se laissent lire sous les ratures, et signalent les quelques phrases, débris du naufrage, que Montesquieu a transportées, en les modifiant un peu, dans ses autres ouvrages. D’ailleurs, en dehors de ce que nous avons dit, dans cette introduction, nous n’avions rien à ajouter au savant et si judicieux commentaire qui accompagne le texte de 1892 ; le lecteur s’y reportera toujours avec autant de plaisir que de profit.

Nous n’avons pas cru devoir nous astreindre à suivre scrupuleusement les dispositions typographiques adoptées par la Société des Bibliophiles de Guyenne pour la publication des manuscrits inédits de Montesquieu ; non que nous ayons la plus légère critique à formuler contre ces dispositions, mais, notre manuscrit ne faisant pas partie des œuvres inédites tirées des archives de La Brède, il nous a paru que nous n’avions pas à tenir un compte rigoureux, pour sa publication, des règles suivies pour l’ensemble de ces œuvres.

Nous le répéterons en terminant : la Société des Bibliophiles de Guyenne, en publiant aujourd’hui cette nouvelle version de l’Histoire véritable dont le volume de 1892 ne donnait pour ainsi dire que des fragments, fait connaître entièrement aux amis des lettres un essai de jeunesse, à peu près inédit, d’un écrivain chez lequel le savoir le plus