3 janvier 1794, et ses biens furent-ils séquestrés. Par
bonheur, le Comité de surveillance de la Ville ne
trouva rien de suspect dans sa maison, et le remit en
liberté vingt-huit jours après.
J.-B. de Secondat n’en était pas moins dépouillé de ses propriétés, et sans ressources. Il adressa, le 28 novembre 1794, une pétition au représentant du peuple Ysabeau, et demanda la levée du séquestre qui causait sa gêne.
Le lendemain, Ysabeau ordonna la remise de ses biens, en considération des services rendus à la France par son père, « l’immortel Montesquieu ».
Après la Terreur, J.-B. de Secondat, ignorant en quel lieu son fils s’était retiré, pria le président des États-Unis de faire faire des recherches sur le sort de Charles-Louis. Il mourut le 17 juin 1795, avant d’avoir reçu aucune nouvelle. Ses biens, ne pouvant revenir à un émigré, furent de nouveau mis sous séquestre.
Darcet, médecin et chimiste, futur sénateur et membre de l’Institut, avait, dans sa jeunesse, été précepteur de J.-B. de Secondat ; puis, il était allé à Paris avec Montesquieu, devenu son ami, après avoir été son protecteur.
Un libraire, connaissant les relations de Darcet avec la famille de Secondat, le pria de s’enquérir du sort des manuscrits inédits qu’elle devait posséder. Ce libraire allait publier une édition de Montesquieu et désirait y joindre les ouvrages conservés à La Brède. Darcet écrivit à Latapie, dont il espérait obtenir les renseignements demandés, et reçut en