Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/148

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ministres de ces (sic) roix, etc., gardez-vous de porter des yeux jaloux sur ses honneurs ou des mains fiscales sur ses biens. Ministres de ceux à qui seuls, à qui elle veut 5 céder en courage et en générosité, ministres de ceux, etc.

222* (1702. III, f° 40 v°). — Cette noblesse qui a marqué de son sang tous les pas qu’elle a faits pour la soutenir

10 Droits sacrés! puisque celui que Dieu a pris pour son image les a reconnus pour tels...

Qui a.préféré au bonheur de lui plaire une fois, celui de le servir toujours... Qui ont pensé perdre cette monarchie à force de i5 la méconnoître...

J’aurois tiré de l’obscurité ces hommes...

223*(1889. III, f° 128). — Despotisme. — Il ne faut pas que les roix d’Europe s’exposent au despotisme de l’Asie ; ce petit bonheur d’avoir des volontés

20 irrévocables s’y achète si cher, qu’un homme sensé ne le peut envier.

Les roix d’Europe gouvernent comme des hommes, et ils jouissent d’une condition aussi inaltérable que celle des Dieux.

25 Les roix d’Asie gouvernent comme les Dieux, et ils sont sans cesse exposés à la fragilité de celle des hommes.

1. La monarchie.