Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/194

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320* (1827. III, f°98 v°). — Ses (sic) loix peuvent encore avoir une origine de conformité qu’il faut savoir. Comment peut-on appliquer une loi si l’on ne sait pas le pays pour lequel elle a été faite, et 5 les circonstances dans lesquelles elle a été faite? La plupart de ceux qui étudient la jurisprudence suivent le cours du Nil, se débordent avec lui, et en ignorent la source.

321* (1775. III, f° 70). — Chinois et Japonois. — »o Très peu de rapport dans les coutumes ; même tour de génie ; manière, tout diffère. Le Chinois est paisible, modeste, judicieux, trompeur et avare ; le Japonois est soldat, remuant, dissipé, soupçonneux, ambitieux et plein de grands projets. La religion i 5 des Buddeos (sic), qui est commune aux Japonois et aux Chinois, n’est venue au Japon que très tard et par le canal de la Corée. — Kaempfer1. Ils peuvent fort bien être venus par la Tartarie.

  • o 322*(1717. III, f°44 v°). — Mœurs et Manières. — Constantin Porphyrogénète ordonne que l’on cache aux Barbares les belles femmes. Il n’en faut pas davantage pour changer les mœurs et les manières d’une nation.

-5 323* (1724. III, f° 46). — Les législateurs chinois ont donné pour les mœurs la musique, comme les Grecs. Ils ne se sont pourtant pas copiés.

1. Volume Ier, page 91.