Aller au contenu

Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/330

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cher ***, de vous consacrer ce petit ouvrage, afin que, si le hasard le fait passer à la postérité, il soit le monument éternel d’une amitié qui ne m’est pas moins précieuse que la gloire.

554 (485. I, p. 4o4).— En l’honneur d’Isis1, les femmes Égyptiennes eurent toute l’autorité dans les familles, les emplois publics, les affaires du dehors ; le mari, les détails domestiques.

Dans l’accord des mariages2, le mari promettoit d’être soumis à sa femme.

On trouve dans les fragments de Nymphiodore (Rerum Barbar., livre XIII) que Sésostris, pour décourager les Égyptiens, introduisit cette coutume. Mais ce ne sont pas là les traits de ce prince, qui ne respira que la guerre et accorda tant de privilèges aux soldats.

555(486.1, p. 4o4). — Les Scythes étoient un peuple composé de beaucoup d’autres ; c’étoit plutôt un nom de barbarie (?) que de nation.

556(487.1, p. 4o5). — Il pourroit bien être que le culte de Sémiramis auroit été cause de l’obscurité des règnes efféminés qui suivirent. L’Histoire n’a eu rien à en dire. La fin de Sardanapale a fait parler de sa vie. Cette vie paroît avoir été toute consacrée à la Déesse. Arbace, Mède, le seul qui le vît, le trouva au milieu de ses femmes, habillé comme elles

1. Pomponius Mêla, Hérodote.

2. Diodore, livre Ier.