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Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/356

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à la Fable. Ainsi, quoique, dans la suite, on leur ait décerné les mêmes fêtes, je crois que l’un étoit d’Arcadie, et l’autre, un prince ausonien. >

« Plutarque dit qu’Antoine se fit tirer dans un cha5 riot, tout nu, par quarante dames aussi toutes nues. Ces infames cérémonies ne furent abolies qu’en 496, sous Théodoric, en Italie, par le pape Gélase, même avec assez de peine, selon Onufre et Baronius. » Je commençois ainsi ma dissertation : « Comme 10 il ne faut tromper personne, je suis obligé d’avertir qu’il n’y a peut-être pas un mot de vérité dans tout ce que je vais dire. »

« Il y a un vide, dans les premiers temps que tout le monde est convenu de remplir. Hésiode, Homère, i5 Virgile, Ovide, auteurs les moins graves qu’il y ait, sont, dans leur territoire, aussi écoutés que les autres écrivains. »

« Les Dieux pénates, ainsi appelés quand ils étoient de bons génies, et Lémures quand ils étoient 20 de mauvais génies. »

«Peut-être que le livre qu’Aristote avoit écrit, au rapport de Servius, sur les Dieux animaux contenoit un système semblable à celui de Labéon. » « On croyoit que ces Dieux animaux avoient une 25 grande connoissance de l’avenir, et cela, joint avec la puissance de nuire, faisoit toute leur divinité : car, d’ailleurs, on [ne] les croyoit pas immortels. Ils étoient sujets à la mort, comme les hommes ; ils avoient des âges ; ils vieillissoient. Les Satyres, 3o dans leur vieillesse, étoient appelés Silènes ; c’est Pausanias qui nous l’apprend. »