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67 (2242. III, f° 466 v°). — Je n’ai plus que deux affaires : l’une, de savoir être malade ; l’autre, de savoir mourir.


III. — FAMILLE DE MONTESQUIEU.


68 (1236. II, f° 100 v°). — Je vais commencer par une sotte chose, qui est ma généalogie.

69 (5. I, p. 2). — Mon fils, vous êtes assez heureux pour n’avoir ni à rougir, ni à vous enorgueillir de votre naissance.

Ma naissance est tellement proportionnée à ma fortune que je serois fâché que l’une ou l’autre fût plus grande.

Vous serez homme de robe ou d’épée. Comme vous devez rendre compte de votre état, c’est à vous à le choisir. Dans la robe, vous trouverez plus d’indépendance et de liberté ; dans le parti de l’épée, de plus grandes espérances.

Il vous est permis de souhaiter de monter à des postes plus éminents, parce qu’il est permis à chaque citoyen de souhaiter d’être en état de rendre de plus grands services à sa patrie. D’ailleurs, une noble ambition est un sentiment utile à la société, lorsqu’il se dirige bien.

Comme le monde physique ne subsiste que parce que chaque partie de la matière tend à s’éloigner du centre, aussi le monde politique se soutient-il