Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/154

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1218 (1177. II, f°82). — Je disois d’un homme : « Il fait le bien ; mais il ne le fait pas bien. >

1219* (1188. II, f° 89). — Je disois : « Il y a si peu de mauvaises actions qu’un homme qui a 3o.ooo livres de rente ait intérêt de commettre, que je ne puis pas concevoir comment on les fait. »

1220* (9,59. II, f° 22).— Généreux, libéral, magnifique, prêt à faire toutes sortes de belles actions, à moins qu’elles ne fussent que bonnes.

1o 1221 (922. II, f° 15). — La plupart des hommes sont plus capables de faire de grandes actions que de bonnes.

1222* (967. II, f° 24). — Une belle action est une action qui a de la bonté, et qui demande de la force 15 pour la faire.

1223(275. I, p. 304).—Je disois : «On ne sait comment faire pour faire une grande action : si notre intérêt s’y trouve, on dit que c’est amour-propre ; s’il ne s’y trouve pas, on dit que c’est fanatisme. >

2o 1224 (1o83. II, f° 67 v°). — Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie : il ne faut pas être au-dessus des hommes ; il faut être avec eux.

1225 (438. I, p. 3(j3). — Le héroïsme (sic) que la