princes sont encore régentés par leur gouverneur. Charles XII a entrepris de détrôner le roi Auguste, comme le Charolois entreprit de détrôner Louis XIe ; et, lorsqu’il étoit couvert de gloire, il va perdre 5 toute son armée devant Pultovat (sic), comme l’autre perdit la sienne devant Morat.
1702 (734. I, p. 490). — Les princes changent les
significations des mots : le roi de Suède Charles XII,
dans l’acte le plus cruel de notre siècle, la condam
1o nation de Patkul, prit le titre de prince très clément.
1703(736. I, p. 490). — Le roi de Suède, battu, disoit toujours des Moscovites : « Mais des Moscovites pouvoient (sic) devenir des hommes ! »
1704 (744. I, p. 492). — On pourroit comparer
15 Charles XII, roi de Suède, à ce cyclope de la Fable,
qui avoit une force très grande, mais étoit aveugle.
Le même roi, après avoir longtemps abusé de ses
succès, fut moins qu’un homme dans les revers,
c’est-à-dire dans cet état de la vie où il faudroit être
2o plus qu’homme.
Le même, toujours dans le prodige, et jamais dans le vrai ; énorme, et non pas grand.
1705* (774.I, p. 504). — La Suède, depuis environ
un siècle, a fait de grandes choses1. Mais ses res.
25 sources s’épuisent aisément : la pauvreté l’empêche