garder de rien faire qui puisse hâter sa ruine, parce qu’on est à cet égard dans la situation la plus heureuse où on puisse être : n’y ayant rien de si commode pour un prince que d’être auprès d’un autre 5 qui reçoit pour lui tous les coups et tous les outrages de la Fortune.
1782 (362.I, p. 353). — Mauvais métier que celui d’acheter la paix ! Vous l’achetez, parce que vous l’avez achetée. Le duc de Savoye fut recherché par 1o les deux partis, dans la dernière guerre, parce qu’il avoit donné à la France la peine de le bien battre dans la pénultième.
1783* (886. II, f° 8). — Les princes qui n’ont point
aimé la guerre ont cherché à se distinguer par un autre
1 b talent, qui est le cabinet et la fourberie : car il y a peu
de gens qui ayent le bon esprit de mettre leur mérite
personnel dans la vertu, la franchise et le courage.
1784*(145.I, p. 129). — Les ministres peuvent con
noître par le change les mouvements secrets d’un
2o État voisin1, parce qu’une grande entreprise ne se
peut jamais faire sans argent et, par conséquent,
sans un grand changement dans le change.
1785* (247. I, p. 258).— Le non-faire, dit Montagne (sic), est plus difficile que le faire : peu de 25 traités ; aucun engagement.
1. J’ai mis cela dans mes Romains.