Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/334

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

culiers est encore vicieux comme la monarchie : car l’économie est l’avantage du gouvernement républicain 1. Les états de France divisés en trois corps, et 5 assemblés en trois chambres, on mettoit de la jalousie entre eux. Ce que le Clergé vouloit, le Peuple ou les Nobles ne le vouloient pas. Il auroit fallu que les Nobles et le Clergé ne fissent qu’une chambre.

1o 1790* (792.I, p. 5n). — Dans une nation qui est dans la servitude, on travaille plus à conserver qu’à acquérir ; dans une nation libre, on travaille plus à acquérir qu’à conserver.

1791 (1342. II, f° 1g3). — Dans les monarchies, les ô choses qui sont en commun sont regardées comme les choses d’autrui, et, dans les républiques, elles sont regardées comme les choses de chacun.

1792* (769. I, p. 5o2). — Il est étonnant que les

peuples chérissent si fort le gouvernement répu

2o blicain, et que si peu de nations en jouissent ; que

les hommes haïssent si fort la violence, et que tant

de nations soyent gouvernées par la violence.

1793 (831.I, p. 534). — La raison pourquoi la plupart des gouvernements de la Terre sont despoti25 ques, c’est que cela se fait tout seul. Mais, pour des

1. J’ai mis dans mes Romains ce qui concerne, dans cette remarque, le gouvernement républicain.