Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/355

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de ses grands crimes étoit d’avoir voulu chasser M. le Cardinal’. « C’est, dit-il, comme si on privoit le Prince de son bras, que de vouloir le priver de son ministre. » Et moi, je dis que, quand la Servitude même viendroit sur la Terre, elle ne parleroit pas 5 autrement.

1860(624.I, f°451).— Il faut choisir pour ministres ceux qui ont le plus l’estime publique : pour lors, on n’est plus garant de son choix.

1861* (248.I, p. 258). — Un premier ministre ne 1o doit point déplacer les ministres qu’il a trouvés : les sottises qu’ils font ne sont pas sur son compte, mais bien celles des gens qu’il a placés.

1862 (1072. II, f° 66). — Une chose devroit faire trembler tous les ministres dans la plupart des États 15 d’Europe, c’est la facilité qu’il y auroit à les remplacer.

1863(1327. II, f° 185 vo).— Ceux qui élèvent aux premières places les gens déshonorés par leurs mœurs donnent bien mauvaise opinion d’eux-mêmes. 2o

1864 (738.I, p. 491). — On n’appelle plus un grand ministre un sage dispensateur des revenus publics, mais celui qui a de l’industrie, et ce qu’on appelle des expédients.

1. Mis dans les Loix.