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NOTES

Page 99, ligne 11. — Jean-Joseph, marquis d’Orsi, né à Bologne, en 1652, et mort en 1733, s’intéressa vivement aux lettres et écrivit lui-même en vers et en prose. Il défendit la poésie italienne contre le P. Bouhours, qui l’avait critiquée dans son livre sur la Manière de bien penser dans les Ouvrages d’Esprit. Renaud, duc de Modène, l’appela à sa cour, où il jouit d’une certaine influence.

Page 99, lignes 26 et 27. — Marie-Béatrix, filles d’Alfonse IV, duc de Modène, née le 5 octobre 1658 et morte le 7 mai 1718, se maria, par procuration, le 30 septembre 1673, avec le duc d’York, qui devait régner en Angleterre, sous le nom de Jacques II. Louis XIV avait constitué une dot à cette princesse. Aussi, quand elle se rendit en Angleterre, passa-t-elle par la France, accompagnée de son oncle Renauld, qui n’était pas encore duc de Modène.

Page 100, lignes 6 à 10. — Les ducs de Brunswick descendaient de Welf, fils d’Albert-Azon II, marquis d’Este, mort en 1097. Ce Welf s’établit en Allemagne. Son frère cadet Foulques demeura en Italie et fut le chef de la branche italienne de la famille.

Page 100, ligne 10. — Le manuscrit donne de Scafnabourg, au lieu d’Aschaffenbourg. — Lambert, né à Aschaffenbourg (d’où son nom latin de Schafnaburgensis), vécut au XI e siècle, prit l’habit de saint Benoît, et écrivit une Chronique qui va depuis Adam jusqu’en 1077.

Page 100, lignes 13 à 17. — Les généalogistes modernes s’accordent avec Muratori pour contester l’origine saxonne des ducs de Savoie ; mais ils n’osent plus remonter au delà d’Humbert-auxblanches-mains, mort vers io5o, qu’on donnait au siècle dernier pour fils de Bérold, comte de Savoie et de Maurienne, mais dont la filiation n’est pas établie sûrement.

Page 100, lignes 18 à 21. — Dans son Histoire de la Formation territoriale des États de l’Europe centrale 1, M. Aug. Himly dit à propos des Welfs : « Pour eux, comme pour leurs prédécesseurs, l’imagination des historiographes officiels s’est donné libre carrière en fait d’origine et d’extraction antique ; Leibniz et Muratori ont même trouvé moyen de faire des Este un rameau du vieux tronc guelfe ; en tout cas, l’illustration historique de leur race remonte au Xe siècle. »

1. Histoire de la Formation territoriale des États de l’Europe centrale, par M. Aug. Himly, 2e édition (Paris, Hachette et Ce, 1894), tome H, page 230.