un despote ; il suit que, pour conserver les principes du gouvernement établi, il faut maintenir l’état dans la grandeur qu’il avoit déjà ; & que cet état changera d’esprit, à mesure qu’on rétrécira ou qu’on étendra ses limites.
De l’Empire de la Chine.
Avant de finir ce Livre, je répondrai à une objection qu’on peut faire sur tout ce que j’ai dit jusqu’ici.
Nos missionnaires nous parlent du vaste empire de la Chine, comme d’un gouvernement admirable, qui mêle ensemble dans son principe la crainte, l’honneur et la vertu. J’ai donc posé une distinction vaine, lorsque j’ai établi les principes des trois gouvernemens.
J’ignore ce que c’est que cet honneur dont on parle, chez des peuples à qui on ne sait rien faire qu’à coups de bâton[1].
De plus, il s’en faut beaucoup que nos commerçans nous donnent l’idée
- ↑ C’est le bâton qui gouverne la Chine, dit le P. du Halde.