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Liv. XI. Chap. XIX.
du tout[1], les provinces étoient désolées par les chevaliers qui étoient les traitans de la république. Nous avons parlé de leurs vexations, & toute l’histoire en est pleine.
« Toute l’Asie m’attend comme son libérateur, disoit Mithridate[2] ; tant ont excité de haine contre les Romains les rapines des proconsuls[3], les exactions des gens d’affaires, & les calomnies des jugemens[4].
Voilà ce qui fit que la force des provinces n’ajouta rien à la force de la république, & ne fit au contraire que l’affoiblir. Voilà ce qui fit que les provinces regarderent la perte de la liberté de Rome, comme l’époque de l’établissement de la leur.