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Liv. XXIII. Chap. XIII.

à la vérité : mais il y a peu de gens assez aisés pour pouvoir entretenir une si grande famille.




CHAPITRE XIII.

Des ports de mer.


Dans les ports de mer, où les hommes s’exposent à mille dangers, & vont mourir ou vivre dans des climats reculés, il y a moins d’hommes que de femmes ; cependant on y voit plus d’enfans qu’ailleurs : cela vient de la facilité de la subsistance. Peut-être même que les parties huileuses du poisson sont plus propres à fournir cette matiere qui sert à la génération. Ce seroit une des causes de ce nombre infini de peuple qui est au Japon[1] & à la Chine[2], où l’on ne vit presque que de poisson[3]. Si cela étoit, de certaines regles monastiques, qui obligent de vivre de poisson, seroient contraires à l’esprit du législateur même.

  1. Le Japon est composé d’îles ; il y a beaucoup de rivages, & la mer y est très poissonneuse.
  2. La Chine est pleine de ruisseaux.
  3. Voyez le Pere du Halde, tome II. Pag. 139, 142 & suivantes.