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de l’esprit des Lois.

Dans une lettre insérée dans le journal de Trévoux du mois d’avril 1749, l’on a objecté à l’auteur sa citation même. On a dit-on, devant les yeux l’endroit cité, & on y trouve qu’il n’y avoit que neuf mille personnes qui eussent le cens prescrit par Antipater ; qu’il y en avoit vingt-deux mille qui ne l’avoient pas : d’où l’on conclut que l’auteur applique mal ses citations ; puisque dans cette république d’Antipater, le petit nombre étoit dans le cens, & que le grand nombre n’y étoit pas.


Réponse.


Il eût été à désirer que celui qui a fait cette critique eût fait plus d’attention, & à ce que dit l’auteur, & à ce qu’a dit Diodore.


I°. Il n’y avoit point vingt-deux mille personnes qui n’eussent pas le cens dans la république d’Antipater : les vingt-deux mille personnes, dont parle Diodore, furent reléguées & établies dans la Thrace ; & il ne resta, pour former cette république, que les neuf mille citoyens qui avoient le cens, & ceux