Page:Montesquiou - Les Perles rouges, 1899.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXV


Sur cette eau dont la Lune opalise le disque,
Un pétale de rose a fait flotter un as ;
Un cœur, sur une coupe énorme d’hypocras,
Que surveille l’œil vert d’un reflet de lentisque.

Un nuage qui passe y mêle une odalisque.
L’étoile qui s’y mire à son col pique un stras :
Il faudrait l’art charmant de Saadi de Chiraz
Pour chanter dignement l’air de cette Morisque.