Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/15

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J’insistai :

— Tant pis : c’est pour voir…

— Mais où qu’vous coucherez ?

— Bah !… je trouverai bien un coin.

— Et qué qu’vous mangerez ?

Il m’expliqua alors qu’on ne pouvait rien trouver dans l’île. Il me fallait emporter des provisions si je voulais me nourrir.

Tout cela ne m’effrayait guère. Au contraire : Houat serait donc telle que je l’avais rêvée ?… Pour les provisions, il suffisait d’un tour ici chez l’épicier. Pour le logement : il faisait beau temps, il faisait chaud, je coucherais à la belle étoile si je n’obtenais aucun gîte dans l’île… Pour quelques jours…

Toussaint Leblanc ne fit pas d’autres objections : puisque j’y tenais… Sans doute avait-il jugé qu’après tout je n’avais pas l’air d’un étranger bien encombrant. Il partait vers les six heures. Je n’avais qu’à me trouver là.