Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/59

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et il ne l’a pas payé… Je ne sais même pas pourquoi que le Conseil… Mais il y a plus d’un an, maintenant, c’est fini…

Tout ce que raconte Roudil à présent m’intéresse. Cet abonné du Gaulois, l’homme du château-fort, m’apparaît de plus en plus curieux. Je fais parler le vieux :

— Eh bien, et la fille ?

— La fille du comte, avant, elle gardait les chèvres, maintenant ils ont pris un garçon. Mais il paraît que c’est lui, le comte, qui fait leur cuisine… Ah ! pour ça, ils ont une bonne citerne !… Il vient l’après-midi au village. Il blague avec les uns les autres. Il va à la cantine… Et pourtant, non, il n’est pas beaucoup aimé.

Je suppose que cela choque les Houattais de voir un noble pauvre, et un noble qui mène cette vie-là. Un noble qui travaille, et un noble qui blague avec eux, cela les gêne et cela les scandalise un peu. Il a déchu, il n’est plus à