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Le 15 octobre, à dix heures du matin, on jeta l’ancre. L’aspect de l’île, du côté du port, n’est pas riant. La vallée de James-Town est resserrée entre deux hautes montagnes.

Quelques palmiers, que l’on aperçoit au milieu des maisons, donnent au paysage une couleur locale d’un effet agréable.

Nous passâmes la journée du 16 sur le pont à regarder notre prison.

Le 17 au matin, l’amiral engagea le général Bertrand à l’accompagner à terre pour choisir la maison qu’habiterait l’Empereur.

James-Town, composé d’une rue large, rue principale, et de deux autres plus courtes, forme un Y. Il n’y a guère plus de soixante maisons. Elles sont bâties à l’anglaise et meublées suivant l’usage des colonies.

On aurait dû, ce me semble, loger l’Empereur au château, grand bâtiment fort commode ; mais l’amiral s’y établit, ce qui nous parut une inconvenance.

En conséquence, le grand maréchal disposa les logements dans la maison Portions, qui était beaucoup trop petite pour nous, et, le soir même, nous descendions à terre. C’était une grande