IX
Plymouth.
Le 26 juillet, à cinq heures du matin, nous fîmes voile pour Plymouth où nous arrivâmes le soir à quatre heures.
À peine dans le port, le Bellérophon devint l’objet de l’intérêt et de l’empressement des habitants de Plymouth, puis de toute l’Angleterre, à mesure que la nouvelle de l’apparition de l’Empereur s’y répandait. On voulait le débarquement ; on voulait voir le grand homme.
La mer était couverte d’embarcations remplies à chavirer d’hommes de toutes classes, de femmes élégantes. Ces bateaux entouraient le vaisseau dans l’espoir d’apercevoir l’Empereur ; ils s’approchaient assez près pour pouvoir nous parler.
Cet empressement inquiétait le Gouvernement et l’ordre fut donné de forcer les curieux à s’éloigner. Des chaloupes-canonnières furent mises en mer, commandées par les officiers du Bellé-