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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/17

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vois d’ici un coin de tes lèvres s’abaisser tout à coup vers le menton, et remonter pour se tirer ensuite du côté des oreilles. Quand nous dessinions, toi et moi, les têtes d’expression à l’atelier de M. T…, cela s’appelait tracer une moue dédaigneuse. Mes estompes s’écrasaient toujours en dessinant cette moue-là : mais toi, tu la réussissais parfaitement, il m’en souvient. Eh bien, ma chère, à ton aise. Recommence ta grimace préférée, je l’accepte ; elle ne peut rien, Mademoiselle, sur mon stoïcisme. Il m’aime, je l’aime, et… Mais attends la suite.

Nommé vice-gouverneur de Pondichéry, mon fiancé turc, au lieu de se livrer aux démonstrations de gaieté que j’attendais, vu le poste brillant accordé à ses capacités, devient fort soucieux, et je ne peux venir à bout d’avoir le mot de l’énigme. Cependant voici ce que j’ai appris :

Il paraît qu’Ali s’est chargé de remettre à je ne sais quel chef indien, au nom