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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V7.djvu/27

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d’hui, pas vrai ? J’vas au jardin promener le moutard.

Et il descendit, laissant sa maîtresse s’endormir.

Comme il portait le nouveau-né, il rencontra le cocher.

— Mais faites donc attention, s’écria celui-ci, vous le tenez à l’envers.

— À l’envers ? ah ! saprelotte ! C’est que c’est la première fois…

— Que vous êtes nourrice sèche ?

— Non, non… j’ai déjà séché…

— Quoi donc ? Qu’est-ce que vous avez déjà séché ?

— Des enfants, parbleu ! quand ils s’oubliaient dans leurs langes !

— Fallait donc le dire ! On ne s’en aperçoit guère, remarqua le cocher qui méditait de quitter depuis quelques semaines la femme de chambre.

— Ah çà, mon garçon, si mes manières vous déplaisent, faut pas vous gêner pour le déclarer, vous savez ?

— Mais non, mais non ; tout au con-