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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V7.djvu/62

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Voyez-vous, je tâcherai de songer à mon mari pendant ce temps-là.

— Diable ! mais si vous songez à votre mari ?… Enfin, ce sont vos affaires. Pensez à qui vous voudrez ; mon rôle consiste à vous installer l’un près de l’autre ; quant au reste…

— C’est ce reste qui… est terrible.

— Que vous êtes enfant, chère Madame ! On vous conduit doucement au seuil du bonheur… on vous trouve un galant homme qui oubliera la faveur dont vous l’aurez comblé…

— Comment, il l’oubliera ! Mais ce serait affreux de sa part. Oublier que j’ai consenti… que j’ai accepté…

— Ah çà, voyons, vous ne vous contentez pas qu’il vous rende mère, vous voulez encore qu’il vous pleure ? franchement ce n’est pas juste.

— Si nous allions nous retrouver… plus tard, dans le monde ?

— Après ?