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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V7.djvu/65

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dérer la proposition qui lui était faite comme une chose très ordinaire. Un silence bien gardé et l’autorisation de son mari étaient une garantie pour sa conscience.

Ils en arrivèrent même à plaisanter doucement le personnage mystérieux, qui se prêtait à un acte dont il ne bénéficiait pas.

— Va, nous lui faisons jouer le rôle d’un étalon, s’exclamait à la fin de Vignis en se frottant les mains. C’est encore nous qui sommes les favorisés.

Le lendemain soir, à huit heures et demie, une jeune femme, très voilée, vêtue de satin noir, sonnait à la porte du docteur Sagace, qui vint lui-même, ainsi qu’il l’avait promis, introduire sa cliente dans une salle à manger artistement meublée.

Deux couverts étaient mis à chaque bout d’une table chargée de bouteilles et de cristaux.

— Ne vous émotionnez donc pas comme cela, murmura le docteur, en se