Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V9.djvu/18

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le forcer à agir… l’expression s’est soudain affaissée ; les paroles ont fini par ne plus arriver…, il était dans un embarras…

Mme Ubalde de Sainte-Gravelle. — Je comprends… Savez-vous que c’est grave…, d’un fâcheux pronostic ?

Mme de Sainte-Amendée. — Aussi était-on convenu de tenir la chose secrète, de peur qu’elle n’arrivât aux oreilles de quelques journalistes.

Mme Ubalde de Sainte-Gravelle. — Oui, c’est une engeance maudite, c’est la plaie de notre époque. Quand j’étais à l’Opéra-Bachique, j’en faisais grand cas. Mais depuis que la presse a prétendu que ma voix produisait l’effet d’un rabot sur une planche…, vous comprenez ?

Mme de Sainte-Amendée. — Parfaitement. Cette déchéance qui s’est acharnée après vous, menace aussi notre divin président. Les reporters ne cessent de lui dire des sottises dans les organes ultra-célestes. — Vous vous êtes beaucoup servie du phonographe, n’est-ce pas ?