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GEORGE SAND


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NOUS sommes en présence d’un portrait acquis à l’histoire, de celle qui fut si impétueusement aimée et anathèmisée par Musset.

George, ou plutot Indiana, car ce nom convient mieux à la rêveuse physionomie que nous interrogeons, a toujours gardé comme le trait le plus frappant, l’énergie des lignes jusque dans les courbes les plus délicates. Dans l’encadrement de la chevelure courte et bouclée, d’un noir chaud, l’œil bombé s’allume et scintille doucement, doué d’un caractère qui vous enveloppe en ses attirances ; le visage se colore, les contours prennent de l’accentuation ; le nez est long, mince, serré à l’extrémité, et la bouche, qui devint si proéminente, indique la fermeté, la décision.

À cette période de sa vie, après Lélia, après les Lettres d’un voyageur, on se la