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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/16

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préface

bien aussi nommer avec amitié. Il s’en est peu fallu que mon modeste petit ouvrage ne parût sous son nom. Vivant avec M. d’Eyverdun, il fut le complice de sa trahison, et, lorsque je m’en plaignis, il me dit : « Je suis si sûr du succès de votre roman, que si vous voulez me le donner j’y mettrai mon nom. » Je lui assurai que personne ne voudroit croire que le Tacite anglois eût fait un roman. Mais du moins il ne s’est pas trompé, et Caroline, sans nom d’auteur, sans protection[1], arrivant d’une petite ville de Suisse, réussit si bien à Paris, qu’il fallut pardonner aux traîtres amis qui l’avoient fait connoître. J’étois cependant alors si

  1. Je me trompe, madame de Genlis voulut bien protéger dans le temps cette première édition.