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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/73

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de lichtfield.

dans sa terre de Walstein, à six lieues de Berlin. Les fêtes, la présentation à la cour, les visites, les présens, etc. n’auroient lieu qu’après la célébration.

Caroline approuva fort ce projet, et demanda à son père de passer dans la retraite les huit jours de liberté qui lui restoient. Il étoit si content d’elle et de sa docilité, qu’à la rupture près de son mariage, elle auroit pu lui demander tout sans crainte d’être refusée. Il le lui promit et lui tint parole. Sa solitude ne fut interrompue que par quelques visites de son futur époux. Le baron se chargeoit de l’entretenir ; et pendant qu’ils se perdoient dans la politique, Caroline se confirmoit dans la résolution qu’elle avoit prise.

Nous ne la suivrons point dans le détail des tristes idées qui l’occupèrent pendant ces huit jours. Il suffit de savoir qu’elle réfléchit plus qu’elle n’avoit fait dans tout le cours de sa vie, et nous verrons bientôt ce qui en résulta.

Le temps passe dans la douleur tout