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caroline

oncle le commandeur, ni de son testament. Je l’ai appris d’ailleurs, et je vous félicite de cette augmentation de fortune. Mais ce n’est pas ce qui vous touche à présent. La clause de la succession qui vous oblige à vous marier dans l’année, vous paroîtra cependant douce à remplir. Adieu, cher Lindorf. Combien je suis impatient de vous voir, et que nous aurons de choses à nous dire ! »

» J’ai fini, Caroline. Vous savez le reste, et les expressions ne rendroient pas ce que j’ai éprouvé depuis l’instant où j’ai reçu cette lettre, depuis celui surtout qui m’a découvert combien j’étois coupable. Je commençai cet écrit hier en vous quittant. À peine ce temps a-t-il pu me suffire. Ma main et mes yeux fatigués peuvent à peine vous tracer un adieu effacé par mes larmes, et vous conjurer de pardonner au malheureux qui troubla la tranquillité de vos jours. Puissiez-vous, en l’oubliant entièrement, retrouver cette paix, cette