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caroline

tendre mère, est le seul être au monde à qui mon existence et ma présence puissent être utiles et agréables. Je ne puis ni la quitter ni lui faire abandonner le genre de vie qu’elle a choisi depuis si long-temps.

» Permettez donc que je me consacre entièrement à elle, et que je rende à sa vieillesse les soins tendres et soutenus qu’elle a pris de mon enfance. Votre lettre m’assure de votre consentement. Pourvu que nous soyons séparés, qu’est-il besoin que ce soit par une distance immense ? Je dois, je veux vivre ici, oubliée et tranquille, s’il m’est possible. Pour vous, M. le comte, vous vous devez à votre patrie, à votre roi ; rien au monde ne doit balancer de tels motifs.

» Est-ce à Caroline à y apporter le moindre obstacle ? Ah ! c’est alors que je serois vraiment coupable, et que les reproches les plus amers empoisonneroient mes jours ! Non, je