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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/193

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de lichtfield.

laquelle donnoit le pavillon où Caroline avoit entendu Lindorf pour la première fois, où depuis elle s’étoit entretenue si souvent avec lui, et l’avoit enfin vu s’éloigner pour jamais.

Un peu plus loin, elle aperçut les tours de château de Risberg, et côtoya le parc où elle s’étoit égarée, et où elle avoit rencontré Lindorf. C’est alors qu’elle put connoître la différence des sentimens qui l’agitoient dans ce temps-là, de ceux qu’elle éprouvoit actuellement. Son cœur ne palpita point ; mais il se serra péniblement. Au lieu d’attacher des regards attendris sur les endroits qui lui retraçoient un amour qu’elle n’avoit plus, et qu’elle se reprochoit encore, elle les détourna, et regarda du côté opposé, en pensant douloureusement à tous les torts qu’elle avoit avec son époux.

Tout le reste du voyage se passa sans aucun événement. La vieille baronne le soutint très-bien, et conserva sa bonne humeur. Elle n’appeloit plus